Journées du Patrimoine au Mans

J’ai profité de ce week-end sans ma moitié pour m’adonner à l’un de mes péchés mignons… les visites patrimoniales.  Et quand on aime, on ne compte pas !

  • Exposition Entre archives et jardins à l’Hôtel de Ville

C’est toujours amusant de voir les clichés avant / après d’un même lieu à plusieurs dizaines d’années d’intervalle.

J’en ai profité pour faire ensuite un petit tour sur la rubrique « cartes postales » des Archives départementales de la Sarthe :

Place de la Préfecture au début du XXe siècle (Archives départementales de la Sarthe)
  • Exposition du service patrimoine de la Médiathèque Aragon

Contrairement à ce qu’indiquait le programme, l’espace patrimoine était toujours en travaux et donc inaccessible. L’exposition se tenait donc dans l’auditorium. Dans une ambiance assez intime, des volumes anciens étaient présentés sous vitrine. Comme j’étais penchée sur l’une d’elle, un bibliothécaire s’est proposé de me donner de plus amples explications, et, de fil en aiguille, m’a offert une véritable visite guidée sur mesure.

Chronique de Nuremberg, Songe de Poliphile, Simon Hayeneufve, Jean Grolier, Léon Lebègue, bibliothèque Guy Bigorie, livre d’emblèmes, papier de Montval des Maillol

Je suis repartie de là avec de nombreuses pistes pour aller plus loin, et notamment le site de la BVMM : Bibliothèque Virtuelle du Manuscrit Médiéval.

  • Visite guidée de l’exposition Des fleurs pour Bérengère : Faïences de Malicorne au Musée de la Reine Bérengère (jusqu’au 08/12/2019)

Explications données par Carole Hirardot, toujours aussi plaisante à écouter. Faïences, terres vernissées, grès… maintenant je connais les différences entre ces différents types de céramiques.

  • Exposition Avant le musée, il y avait… sur l’histoire du lieu où a été construit le Musée Jean-Claude Boulard – Carré Plantagenêt
Sauvegarder « Monnoyer » : oui Pourquoi ? Rien n’est décidé
Article Le Maine Libre de janvier 1986 – Musées du Mans
  • Conférence de Pierre Chevet (INRAP) : Le Mans antique, au Musée Jean-Claude Boulard – Carré Plantagenêt

Cette conférence faisait état des dernières découvertes permises par les fouilles préventives menées par l’INRAP.

Un petit livre a été édité pour l’occasion : Le Mans du Ier au IVe siècle de notre ère dévoilé par l’archéologie.

  • Visite architecturale du Musée Jean-Claude Boulard – Carré Plantagenêt avec un architecte du CAUE

Une visite fort intéressante, avec un petit tour sur les toits du musée en prime !

  • Visite guidée 1h / 5 chefs d’œuvre au Musée de Tessé

Focus proposé par Bryan Guillaume, médiateur culturel, sur 5 œuvres remarquables des collections du Musée de Tessé. Techniques, anecdotes, découvertes récentes… une visite dynamique et instructive.

Vanité / Philippe de Champaigne – Musée de Tessé
  • Exposition autour de la BD Les Indes Fourbes (Librairie Bulle / Musée de Tessé)

Excellente idée que celle d’avoir présenté en regard des œuvres des collections modernes du Musée de Tessé les planches BD originales de la nouvelle BD d’Alain Ayroles et Juanjo Guarnido.

Tableau des collections permanente du Musée de TEssé et planche originale des Indes Fourbes (Guarnido/Ayroles)

Pour en savoir plus : Les Indes Fourbes, rencontre avec Alain Ayroles et Juanjo Guarnido (site « Le cas des cases »)

En attendant la prochaine visite, pause croquis sur l’esplanade du musée :

Croquis du Musée de Tessé

Croquis du Musée de Tessé

  • Visite guidée des coulisses du Musée Jean-Claude Boulard – Carré Plantagenêt par sa directrice, Julie Bouillet

La visite passait notamment par les réserves, où nous a été expliqué le système de cotation des objets.

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Programme des Journées Européennes du Patrimoine 2019 – Le Mans

La page de présentation des musées municipaux du Mans.

Atelier linogravure dans le cadre de l’exposition Paul Jacoulet

J’ai hâte que les Musées du Mans aient leur propre site web… Un site où l’on trouverait du premier coup d’œil les horaires d’ouverture de chaque musée, les dossiers de presse des expositions… Un jour, peut-être…

En attendant, merci à Ouest France de présenter l’exposition itinérante du Musée du Quai Branly « Un artiste voyageur en Micronésie, l’univers flottant de Paul Jacoulet »  qui se tient jusqu’au 13 janvier 2019 au Carré Plantagenêt : https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/le-mans-72000/video-au-mans-un-etonnant-voyageur-au-carre-plantagenet-6019033

L’exposition comporte une vidéo ancienne très instructive sur les différentes étapes nécessaires à la production d’une estampe (extraits du film « Living for prints – Kawase Hasui, 1956 » de Watanabe Tadasu).

Une vitrine présente également des planches de bois gravées ayant servi pour la production de l’estampe « Chagrins d’amour ».

J’en sais donc un peu plus sur la technique et sur le rôle des différents intervenants (ce qui explique les multiples signatures sur un tirage) : « Une estampe résultait de la collaboration de quatre personnes : l’éditeur, qui coordonnait le travail ; l’artiste, qui réalisait le dessin, parfois suggéré par un amateur, un commanditaire ; le graveur, qui épargnait le bois ; et l’imprimeur, qui procédait au tirage. » Source : La technique de l’estampe et son évolution par Gisèle Lambert (site BnF)

Dans le cadre de cette exposition, j’ai pu participer à un « atelier famille » d’initiation à la linogravure.

Après avoir choisi un modèle de personnage inspiré des gravures exposées, nous devions le reporter par décalquage sur un morceau de gomme.

Puis, à l’aide d’une gouge, évider la gomme afin de faire apparaître le contour du tracé.

Une fois cela fait, encrer le tampon puis presser celui-ci sur le papier.

Ensuite, au verso du tampon, nous avons creusé une seconde matrice correspondant à la couleur.

Merci au service de médiation culturelle du musée ! Ça m’a donné envie de faire d’autres essais…

Dessin « à la manière d’une estampe » d’après Henri Rivière

Depuis un bon moment, j’aimerais arriver à rendre l’effet visuel de la gravure (aplats de couleurs « grainés » + contours) avec les moyens du bord. Après un essai infructueux en numérique avec Inkscape (que je ne maîtrise pas assez), voici un essai sur papier avec feutre et crayons de couleur.

Paysages bretons, études de vagues / Henri Rivière. Langlaude
Contour au feutre Pitt
Le village de La Chapelle vu des Tertres (Saint-Briac) / Henri Rivière – Gravure sur bois, 1890

Diorama : le Perche

L’occasion de perfectionner mes prototypes s’est imposée d’elle-même. En effet, m’étant portée volontaire pour animer un atelier « créatif » lors du week-end d’anniversaire d’un ami, je me suis mis en tête de créer un diorama sur le thème du Perche (c’était l’un des thèmes du week-end).

Après une recherche de photos pas aussi fructueuse que prévue sur Internet, je suis allée à la médiathèque emprunter ces deux ouvrages :

  • Le Perche / André Papazian. Editions Ouest-France (j’aime beaucoup leurs ouvrages nature / patrimoine)
  • Le pays de Perche / Julien Cendres et Christian Vallée. Proverbe (très belles photos, mon seul regret est qu’il n’y a pas de légende ou d’index des photos donc on ne sait pas où elles ont été prises).

La première étape a été de repérer des « motifs » typiques pouvant illustrer ce territoire, de m’exercer à les représenter synthétiquement et de voir comment agencer le tout en 4 plans différents.

Des vaches (finalement abandonnées par la suite), un cheval percheron (évidemment), des collines… Le manoir de Courboyer s’est imposé assez rapidement pour l’arrière-plan.

Une des feuilles de brouillon réalisées pour le diorama du Perche

Ensuite j’ai recopié ces motifs sur papier calque, je les ai scannés puis traités sur Inkscape (logiciel libre équivalent d’Illustrator), en faisant en sorte que le tout tienne sur une page A4.

Résultat après décalquage des dessins brouillons puis traitement sur Inkscape

Vous pouvez télécharger la trame du diorama ici : [download id= »828″]

A imprimer de préférence sur papier type Canson si vous souhaitez ensuite le colorier avec des crayons de couleur ou sur du papier épais lisse si vous souhaitez le colorier au feutre.

Indications : colorier, couper selon les traits pleins*, plier à l’aide d’une règle (la moins épaisse possible) selon les traits en pointillés, coller le contrefort, coller les plans en commençant par celui du fond.

*Pour le morceau de papier qui correspond au contrefort (en bas à gauche de la feuille), il faut prolonger les lignes jusque sur les bords de la feuille.

Diorama du Perche : mode d’emploi en images

Diorama Perche colorié au feutre
Coloriage de la planche A4 au feutre
Découpe des détails au scalpel
Découpe des différents plans
C’est prêt !

Collage du « contrefort » au dos du ciel

Pliage : plier une languette dans un sens puis retourner le papier pour plier la seconde languette dans l’autre sens.

Pliage – 1
Pliage – 2
Pliage - 3
Pliage – 3
Premier plan plié
Premier plan plié
Collage du dernier plan

Diorama du Perche terminé !

Prochaine étape : faire un diorama au motif urbain… j’ai déjà commencé, ben c’est pas gagné…

Diorama : les prototypes

Cette année je me suis enfin lancée dans la fabrication de petits dioramas. J’avais ça dans un coin de ma tête depuis un moment… à vrai dire, depuis ma classe de neige, ce qui remonte à plus d’un quart de siècle…

Après moult essais, j’ai créé une version « clé en main » que j’ai pu tester lors d’un anniversaire, et qui a eu son petit succès.

  • Essai 1

Premier test : peinture acrylique (grossière, vu qu’il s’agissait de mon premier essai) et support en polystyrène… euh, comment dire… à oublier !! (ne serait-ce que parce que découper du polystyrène, c’est juste un vrai cauchemar !).

Malgré tout, ma méthode de définition des différents plans semble fonctionner. Penser à ajouter un arrière-plan avec le ciel (et donc à lui laisser assez de place pour qu’il puisse exister).

  • Essai 2

Je trouve ça déjà nettement mieux que le premier ! Même si c’est beaucoup plus petit que ce que j’imaginais faire au début, j’ai gardé ce format pour les dioramas ultérieurs (carré de 8,5 cm de côté), avec pour objectif de le faire tenir sur une feuille de papier Canson.

Je ne sais pas trop quoi penser des contours noirs. C’est vrai que ça alourdit les fleurs du premier plan, par contre j’aime bien ce que ça donne avec les sapins.

  • Essai 3

Inspiré du Château de Bouges (Indre).

Là, j’ai eu la folie des grandeurs : je me suis dit que j’allais pouvoir jouer avec l’effet « 3D »… mais comme je n’y suis pas allée de main morte, ça n’a pas du tout donné l’effet escompté !

Diorama parc du château

Vu de biais en plongée ça passe encore…

Diorama parc du château

… mais alors vu de face l’effet est complètement raté.

  • Essai 4

Basé sur des photos de la charmante bourgade de Gruyères, en Suisse.

Avec celui-ci j’ai innové en fabriquant un « cadre » (en fait j’avais déjà essayé sur l’essai n°1 mais c’était vraiment trop horrible), avec un ciel sur les 3 côtés et un sol colorié.

Diorama de Gruyères (Suisse)

Diorama de Gruyères (Suisse)

Diorama de Gruyères (Suisse)

Je suis plutôt contente du résultat, mais j’aurais pu ajouter un plan et surtout j’aurais dû éviter d’utiliser de la colle repositionnable (par erreur) car du coup les languettes n’arrêtent pas de se décoller…

Ce jour là, j’avais ouvert mon salon pour un atelier dessin. J’ai essayé d’entraîner deux comparses dans mes délires dioramesques en leur faisant créer un diorama de A à Z (c’est à dire en leur faisant définir les différents plans d’après une ou plusieurs photos, puis utiliser règle, équerre et papier calque…). C’était peut-être un peu trop ambitieux. L’idée de proposer un diorama « clé en main », qui pourrait servir de première approche, s’est donc imposée (cf diorama « Perche »)

  • Essai 5

Le diorama n°3 avait tendance à s’affaisser. Pour celui-ci j’ai donc découpé et collé les languettes en quinconce (pour ne pas qu’elles penchent vers l’arrière) et ajouté un « contrefort » au dos.

Brouillon pour diorama montagne
Choix des différents plans
Diorama montagne au crayon de couleur aquarellable
Diorama montagne au crayon de couleur aquarellable

La Saint-Valentin de Monsieur Pepys

Quand j’étais à la fac, j’avais pris une option qui consistait à étudier la vie quotidienne à l’époque « moderne » (XVIe-XVIIIe siècles) sur la base de journaux ou de mémoires rédigés par des contemporains.

Avec l’étude du journal de l’Anglais Samuel Pepys, j’appris alors avec surprise que la Saint-Valentin n’était pas que la fête commerciale tant décriée de nos jours.

Samuel Pepys, portrait de John Hayls (1666), National Portrait Gallery, Londres.
Samuel Pepys, portrait de John Hayls (1666), National Portrait Gallery, Londres.

J’espérais trouver ledit journal traduit et en libre accès sur Gallica, mais point.

Voici donc le site anglais qui lui est dédié : https://www.pepysdiary.com/encyclopedia/312/

Dans mon souvenir, Anne Fillon nous avait expliqué qu’il était alors de coutume que la première personne croisée dans la journée devenait alors son Valentin / sa Valentine. Dans l’extrait proposé, il s’arrangeait pour croiser en premier lieu sa femme de chambre et non sa femme… J’ai essayé aujourd’hui de retrouver cet extrait parmi tous les 14 février du Journal de Samuel Pepys.

(Mon anglais pourrait être meilleur, j’espère ne pas faire de contresens…)

14 février 1660

« Called out in the morning by Mr. Moore, whose voice my wife hearing in my dressing-chamber with me, got herself ready, and came down and challenged him for her valentine, this being the day »

La femme de Samuel jette son dévolu sur un ami de celui-ci.

14 février 1661

« (Valentine’s day). Up early and to Sir W. Batten’s, but would not go in till I asked whether they that opened the door was a man or a woman, and Mingo, who was there, answered a woman, which, with his tone, made me laugh.

So up I went and took Mrs. Martha for my Valentine (which I do only for complacency), and Sir W. Batten he go in the same manner to my wife, and so we were very merry. »

Ici, Samuel choisit Martha, la fille de son collègue… tandis que son collègue choisit la femme de Samuel. Tout va bien.

14 février 1662

« (Valentine’s day). I did this day purposely shun to be seen at Sir W. Batten’s, because I would not have his daughter to be my Valentine, as she was the last year, there being no great friendship between us now, as formerly. This morning in comes W. Bowyer, who was my wife’s Valentine, she having, at which I made good sport to myself, held her hands all the morning, that she might not see the paynters that were at work in gilding my chimney-piece and pictures in my diningroom. »

Aïe, les relations avec Martha ne sont plus au beau fixe… Samuel s’arrange pour éviter de la croiser. On apprend que le Valentin de sa femme est à nouveau un ami et collègue de Samuel.

13 février 1663

« This evening my wife had a great mind to choose Valentines against to-morrow, I Mrs. Clerke, or Pierce, she Mr. Hunt or Captain Ferrers, but I would not because of getting charge both to me for mine and to them for her, which did not please her. »

Veille de la Saint-Valentin… l’heure est grave : qui choisir le lendemain ? Les époux semblent vouloir s’accorder entre eux.

14 février 1665

« (St. Valentine). This morning comes betimes Dicke Pen, to be my wife’s Valentine, and come to our bedside. By the same token, I had him brought to my side, thinking to have made him kiss me; but he perceived me, and would not; so went to his Valentine: a notable, stout, witty boy. I up about business, and, opening the door, there was Bagwell’s wife, with whom I talked afterwards, and she had the confidence to say she came with a hope to be time enough to be my Valentine, and so indeed she did, but my oath preserved me from loosing any time with her, and so I and my boy abroad by coach to Westminster, where did two or three businesses, and then home to the ‘Change, and did much business there. »

On se bouscule au chevet des Pepys ! Cette fois-ci c’est le fils d’un de ses collègues qui vient faire la cour à sa femme (Samuel essaie au passage de lui faire une blague, mais ça ne prend pas). Puis c’est autour de Samuel de se faire alpaguer par sa maîtresse.

14 février 1966

« (St. Valentine’s day). This morning called up by Mr. Hill, who, my wife thought, had been come to be her Valentine; she, it seems, having drawne him last night, but it proved not. However, calling him up to our bed-side, my wife challenged him. »

Alors, Mr Hill ? Valentin, pas Valentin ?

On apprendra le 15, avec confirmation le 20, que la Valentine de Monsieur cette année-là est la femme d’un chirurgien.

Le 10 mars : « Up, and to the office, and there busy sitting till noon. I find at home Mrs. Pierce and Knipp come to dine with me. We were mighty merry; and, after dinner, I carried them and my wife out by coach to the New Exchange, and there I did give my valentine, Mrs. Pierce, a dozen payre of gloves, and a payre of silke stockings, and Knipp for company’s sake, though my wife had, by my consent, laid out 20s. upon her the other day, six payre of gloves. « 

Que de dépenses pour sa Valentine : pas moins de 12 paires de gants et une paire de bas de soie ! Euh… la qualité c’est plus ce que c’était ou quoi ?? De nos jours ça serait plutôt une paire de gants et 12 paires de bas…

14 février 1667

« This morning come up to my wife’s bedside, I being up dressing myself, little Will Mercer to be her Valentine; and brought her name writ upon blue paper in gold letters, done by himself, very pretty; and we were both well pleased with it. But I am also this year my wife’s Valentine, and it will cost me 5l.; but that I must have laid out if we had not been Valentines. »

Si je comprends bien, le Valentin de Madame sera le fils de sa dame de compagnie. Échanges de mots doux, comme c’est romantique ! Samuel doit visiblement se contenter de son « officielle » comme Valentine (elle est donc 2 fois Valentine, shocking !), ce qui va lui coûter 5 livres.

14 février 1668

« (Valentine’s day). Up, being called up by Mercer, who come to be my Valentine, and so I rose and my wife, and were merry a little, I staying to talk, and did give her a guinny in gold for her Valentine’s gift. There comes also my cozen Roger Pepys betimes, and comes to my wife, for her to be his Valentine, whose Valentine I was also, by agreement to be so to her every year; and this year I find it is likely to cost 4l. or 5l. in a ring for her, which she desires. »

Nous y voilà : c’est la dame de compagnie et non sa servante (si « companion » se traduit bien ainsi) qui vient à la rencontre de Samuel pour devenir sa Valentine. Voilà qui lui coûte encore de l’argent (une guinée en or). Et v’là t’y pas que s’amène le cousin Roger, qui a choisi la femme de Samuel comme Valentine. On apprend au passage que les époux Pepys ont convenu que Madame serait perpétuelle Valentine de Monsieur. Appât du gain ? Il ajoute en effet que cela lui coûtera cette année 4 ou 5 livres pour qu’elle puisse s’offrir la bague qu’elle désire.

Comme quoi, la Saint-Valentin, ça faisait aussi marcher le commerce à l’époque !